Le palmier à huile constitue un élément moteur de développement non seulement pour les ménages, mais aussi pour le pays.

Présente dans de très nombreux produits alimentaires et cosmétiques, l’huile de palme contribue à la cuisine. Il fallait que les gros industriels commencent à prendre conscience de la nécessité d’améliorer la qualité de vie des milliers de petits producteurs.

Cultivé par les burundais des 10 provinces sur 19 qui composent le pays, le palmier à l’huile et ses dérivées comme l’huile de palme est utilisé dans la cuisson.

Selon, le journal Burundi-Eco, il cite que la grande quantité d’huile de palme produite au Burundi est achetée par deux grandes sociétés, à savoir : Savonor et Lite. Celles-ci vont par après raffiner cette huile et la transformer en d’autres produits comme le savon, les produits de beauté voire en huile bien raffinée qu’on appelle «COOKI» vendu dans différentes alimentations de la capitale économique Bujumbura et aux différents chefs-lieux des provinces. 

Les exploitants de la palmeraie de ces provinces témoignent que le palmier à l’huile a une importance socio-économique. Alice Manirakiza de la province de Rumonge rassure que le palmier à huile est une culture miraculeuse, elle est bénie de Dieu. Et de préciser que sa petite palmeraie de 20 arbres peut l’aider à scolariser ses enfants de l’école primaire à l’Université. Elle ajoute également qu’elle peut subvenir à ses besoins grâce à ces plantations minimes soient -elles sans faire recours à des dettes, alors qu’au départ pour envoyer ses enfants à l’école ou se faire soigner, elle devrait contracter des dettes pour ses collègues.

 Le palmier à l’huile, moteur du développement économique

Le palmier à huile constitue un élément moteur de développement non seulement pour les ménages, mais aussi pour le pays. Et, il renfloue la caisse de l’État lors de l’exportation fait rentrer des devises pour le pays. Ce n’est pas seulement pour l’Etat seulement qu’il génère des revenus, mais aussi pour les petits exploitants parce qu’il crée de l’emploi depuis l’importation de sa semence en passant par la préparation des pépinières jusqu’à la transformation. 

Le secteur du palmier à huile emploie plusieurs personnes. La faible mécanisation de sa production est un important atout pour la main d’œuvre locale. Eric Kubwarugira, un sexagénaire de de la colline Mutambara, indique qu’il travaille dans l’huilerie depuis 1987. Et pour lui, aujourd’hui son salaire a augmenté. Il est parvenu à donner un capital à l’un de ses enfants. Et celui-ci fait le petit commerce. Il fait savoir que le salaire de l’huilerie l’a aidé à avoir une maison moderne. Il souligne également qu’elle est riche en vitamine E qui est utile pour l’homme Même son de cloche chez Aline Kezimana de la province makamba commune Nyanza-Lac. Sans toutefois préciser le prix d’approvisionnement, les femmes de ces provinces soulignent qu’elles vivent grâce au commerce des noix de palme. « L’huilerie achète à 420 FBu le kilogramme de noix de palme de la variété Tenera, 250 FBu le kilogramme de noix de palme de la variété Dura et 320 FBu le kilogramme de noix de palme de Petit Fruit », se réjouit- elle.

Sa transformation reste artisanale

Au Burundi, le palmier à huile est transformé sous trois mode.il s’agit de la transformation artisanale, semi industrielle et industrielle.

Les exploitants du palmier à l’huile indiquent que c’est la transformation artisanale qui prend les rênes. 

Ils précisent qu’environ 90 % de l’huile de palme consommée au Burundi est transformé artisanalement. Et jusqu’à aujourd’hui les industries modernes de transformation de l’huile de palme restent très minimes. Sur 785 que comptait le Burundi en 2009 quatre seulement pouvaient être 4 unités d’extraction semi artisanales et une industrielle. Pour signifier que la transformation industrielle est la plus récente au Burundi. 

Emile Manirakiza, de la province de Rumonge conclut que le palmier à huile reste une vache laitière pour les habitants de Rumonge. Il fait savoir que le palmier à huile rythme la vie quotidienne des exploitants. Il souligne que le palmier à huile est à utiliser tout entier sauf les racines. Ce qui implique que les feuilles de cet arbre miraculeux sont utilisées pour faire l’enclos de la maison et les balaies. Et le tronc sert à faire le vin qu’on appelle Ibondo(une bière traditionnelle) dans ces provinces.

Ferdinand Mbonihankuye

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