Plus de 5000 participants en présentiel et plus de 2000 virtuellement se réunissent au Centre de conférence international Mulungushi (… ) à Lusaka. C’est sous le thème « briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé » que cette 3ᵉ Conférence Internationale sur la Santé Publique s’est tenue.

La CPHIA offre une plate-forme unique dirigée par l’Afrique permettant aux dirigeants de tout le continent de réfléchir aux leçons apprises en matière de santé et de science et de s’aligner sur la voie à suivre pour créer des systèmes de santé plus résilients.

Cette conférence internationale annuelle sur la santé publique en Afrique (CPHIA) offre une plate-forme unique dirigée par l’Afrique permettant aux dirigeants de tout le continent de réfléchir aux leçons apprises en matière de santé et de science et de s’aligner sur la voie à suivre pour créer des systèmes de santé plus résilients.

S’exprimant en marge de la Conférence internationale annuelle sur la santé publique en Afrique (CPHIA) qui se déroule actuellement à Lusaka, en Zambie, le professeur Margaret Gyapong, directrice de l’Institut de recherche en santé et coprésidente de la CPHIA 2023, a souligné que la coordination et la collaboration la collaboration dans la mise en œuvre des interventions de santé dans différentes parties du continent a joué un rôle primordiale dans la coordination.

Le professeur Margaret Gyapong, directrice de l’Institut de recherche en santé 

En se basant sur ces efforts conjoints, elle a affirmé aux délégués qu’ils pourraient atteindre le dernier kilomètre.

Les estimations du CDC-Afrique révèlent que la capacité continentale de production de vaccins est encore en phase préliminaire de développement.

Les rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent qu’il existe moins de 10 fabricants africains produisant des vaccins et basés dans cinq pays : l’Égypte, le Maroc, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tunisie.

 

 

 

 

 

Des pistes à retenir pour cette année

Parmi les pistes retenues cette année, il y a la préparation à une pandémie et mécanismes de financement résilients pour l’Afrique, l’innovation dirigée par l’Afrique qui vise à faire progresser la production locale de vaccins, de produits diagnostiques et thérapeutiques. Il y a également une couverture sanitaire universelle en Afrique où l’assurance des systèmes de santé renforcés et équitables, est envisagée.

Une piste pour les femmes, par les femmes, est axée à des soins de santé adéquats pour les jeunes filles et les femmes en Afrique. À noter aussi la sauvegarde de la sécurité sanitaire de l’Afrique en urgences sanitaires, biosécurité, changement climatique et mécanismes de réponse multisectoriels. La transformation de la santé en Afrique grâce à l’innovation numérique, le pouvoir de mobiliser la société civile, le secteur privé et la philanthropie locale, la lutte contre les maladies infectieuses, les MTN et la résistance aux antimicrobiens en Afrique et les épidémies silencieuses sont aussi inscrits dans l’agenda de cette édition.

La production locale limitée, une préoccupation des experts

La principale préoccupation, selon les experts, est qu’il existe une production en amont très limitée, la plupart des entreprises locales ne s’occupant que de l’emballage et de l’étiquetage, et occasionnellement des étapes de remplissage et de finition.

Selon l’agence des Nations Unies, cela présente d’énormes défis lorsqu’on tente d’établir des industries de vaccins durables en Afrique, ce qui nécessiterait idéalement un soutien préalable aux achats de la part des gouvernements africains.

En mai de cette année, la Commission de l’Union africaine (CUA) et Gavi, l’Alliance du vaccin (Gavi), ont signé un protocole d’accord (MoU) pour accroître l’accès et accélérer l’adoption des vaccins vitaux dans les États membres de l’Union africaine afin de soutenir la vaccination. , fournissant une assistance technique et d’apprentissage et renforçant les systèmes de santé.

L’un des principaux domaines de ces interventions vise notamment à construire une production régionale durable en Afrique et à stimuler la demande de vaccins de routine.

Actuellement, les gouvernements cherchent à accélérer les partenariats pour la fabrication de vaccins en Afrique (PAVM) déjà établis pour atteindre un objectif audacieux qui devrait permettre à l’industrie africaine de fabrication de vaccins de développer, de produire et d’augmenter durablement l’offre, à partir de moins de 1 pour cent.

Pour  répondre rapidement et efficacement aux diverses menaces de maladies à travers le continent, le CDC Afrique souligne la nécessité de renforcer le dialogue et de promouvoir la coopération entre les pays en engageant les principales parties prenantes telles que les membres de la communauté pour mettre en œuvre une réponse coordonnée de santé publique dans tous les secteurs.

La ministre zambienne de la Santé, Sylvia Maseko

La ministre zambienne de la Santé, Sylvia Maseko, a fait savoir  que des efforts remarquables avaient été déployés pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, malgré les défis.

Les États membres de l’UA se sont engagés à mettre en œuvre au moins 90 % de centres d’opérations d’urgence de santé publique (PHEOC) d’ici 2026.

Il convient de rappeler que cette conférence, qui a eu lieu en décembre 2022, a rassemblé 2 800 scientifiques, décideurs politiques et militants du monde entier à Kigali, au Rwanda. L’objectif de cette initiative est de mettre en avant la science et l’innovation africaines, tout en renforçant la collaboration locale, régionale et mondiale, avec la participation de 11 625 participants.

 

 

Le succès de la première édition de la CPHIA 2021 est un élément déterminant pour encourager des avancées durables contre les menaces sanitaires, qu’elles soient connues ou émergentes.

Ferdinand Mbonihankuye depuis Lusaka pour Ibihe.org

 

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