Les pays africains demandent au pays industrialisé de mettre en application les promesses antérieures. C’était lors de la clôture du Sommet climatique africain qui s’est tenu au KICC au cœur de Nairobi, la capitale du Kenya, du 4 au 8 septembre 2023.
Les pays africains se sont mis d’accord sur l’importance de l’adoption d’une « déclaration de Nairobi», destinée à concrétiser le potentiel du continent pour une croissance verte, a souligné William Ruto, le président du Kenya dans son allocution.
Ce rassemblement de décideurs du monde entier, était axé sur les questions climatiques, qui sera sur la table dans la conférence de l’ONU sur le climat (COP28) de Dubaï fin novembre, où s’annonce une vive bataille pendant trois jours.
Dans leur déclaration finale, les pays africains demandent notamment à la communauté Internationale de reconnaître que l’Afrique n’est pas historiquement responsable du réchauffement de la planète, mais qu’elle en subit, ce qui a un impact sur les vies, les moyens de subsistance et l’ économie de pays africains.
Les pays industrialisés sont appelés au respect de leurs promesses dans toute urgence pour la réduction de ces derniers.
Les signataires du texte interpellent également les pays développés à tenir leurs promesses passées dans le but de consentir leurs efforts pour la réduction des gaz à néfastes pour s’aligner sur les objectifs annoncés dans l’accord de Paris.
Pour rappel, les pays développés avaient promis de fournir 100 milliards de dollars de financement annuel pour le changement climatique d’ici-là, il y a 14 ans à Copenhague.
Il faut noter qu’au cours de ces trois jours de réunion dans la capitale kényane, 23 milliards de dollars de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, a affirmé le président Ruto, dont 4,5 milliards de dollars d’investissements de la part des Émirates arabes unis
L’Afrique victime des effets du changement climatique, pourtant c’est en lui dont les solutions proviendront
D’après la déclaration de Stephen Jackson, Coordinateur résident des Nations Unies au Kenya, l’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre. Pourtant, nous savons que c’est l’Afrique qui souffre le plus du changement climatique, par la sécheresse, le réchauffement et l’assèchement des cours d’eau.
Pour arriver à trouver ces solutions le Coordinateur résident des Nations Unies au Kenya fait savoir que l’Afrique possède le deuxième poumon de la planète avec la forêt tropicale du Congo ; l’Afrique possède la plus grande dotation naturelle en ressources énergétiques renouvelables.
Même son de cloche pour Gareth Phillips, responsable du financement climatique et environnemental à la Banque africaine de développement (BAD).
Pour ce dernier, passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables est le pas le plus urgent. il propose que les gouvernements soient plus stricts en ce qui a trait aux cibles d’émissions. « Il faut qu’il y ait un règlement. Les consommateurs doivent apporter leur contribution en utilisant des équipements plus économes en énergie et moins», suggère-t-il.
D’après Al Hamndou DORSOUMA, le Directeur de la division Climat et croissance verte à la BAD « La BAD engagée à allouer 40 % de ses investissements annuels au financement du climat. »
En 2009, le Groupe de la Banque mondiale a mis au point sa Stratégie de gestion et d’adaptation aux risques climatiques (CRMA).
À travers son Fonds pour les changements climatiques en Afrique, créé en avril en avril 2014, avec une contribution initiale de 4,725 millions d’euros du Gouvernement allemand, elle vient en soutien aux pays africains pour renforcer leur résilience face aux impacts négatifs du changement climatique et dans leur transition vers une croissance durable et sobre en carbone.
Ce reportage a été réalisé par Ferdinand Mbonihankuye sous le financement de la BAD